surtout les plus à gauche qui luttent parfois avec raison contre un état qu’ils jugent trop policier et
qui considèrent déjà que se plaindre d’un vol à la police est une forme de délation qui
rappelle les mauvais souvenir du régime de Vichy.
Ils assimileraient facilement la plainte pour un vol de vélo à une collaboration avec cet Etat.
Ils n’attachent pas leur vélo ou seulement avec un antivol à 3 €.
Quand on leur propose de marquer leur vélo, ils font la moue… l’insécurité serait bien trop surévaluée.
Après le vol, d’autant plus fréquent qu’ils ne se protègent pas, ils excusent d’emblée le
fautif en justifiant que c’est sans doute un malheureux, broyé par cette société bien trop
dure où les vrais voleurs, ceux d’en haut, ne sont jamais sanctionnés.
Inconsciemment, ils croient peut-être promouvoir un monde idylique où la propriété privée n’éxiste pas.
Ces lignes et celles qui vont suivre ne sont pas une exagération, elles résultent
de nombreuses conversations avec des victimes mais aussi avec leurs voleurs.
Il n’y a qu’une frange de la population que l’angélisme amuse, ce sont les voleurs !
Quelle que soit la réelle situation sociale des voleurs, ils ont compris qu’il est toujours plus
facile de s’emparer de ce que vous avez acheté en travaillant, plutôt que de travailler eux mêmes.
Quand ils se font prendre, ils répètent avec aplomb les alibis que vous leur avez
soufflés et qui leur évitent de se remettre en cause :
– « J’ai eu une enfance malheureuse »;
– « Le vélo, il était même pas attaché »;
– « C’était un vieux vélo sans valeur »;
– « Ca fait trois mois qu’il traine devant la gare »;
– « y’en a qui volent des milliards et on leur dit rien »;
– « J’ai pas de travail et pas d’argent »
(début 2008 cette excuse sonnait creux car le bâtiment embauchait assez
facilement les hommes, quel que soit leur âge, pourvu qu’ils travaillent effectivement
sur le chantier et qu’ils n’aient pas de handicap physique).
– « J’en avais marre de marcher »…
Comme si la victime n’avait pas dû, elle aussi, rentrer à pied.
Comme si la victime était forcément quelqu’un de riche et sans problèmes.
Les voleurs se ressassent toujours des excuses qui leur permettent de se regarder
dans la glace sans gêne. Ils ne sont pas sans foi ni loi. Ils ont leur loi et leur logique.
Ils appliquent à leur profit la loi de la jungle que les victimes dénoncent :
la loi du plus fort au détriment de la justice et de la paix sociale.
D’ailleurs, quand on prolonge un peu la discussion, ils ajoutent d’autres alibis, du type :
– « Moi aussi on m’en a volé un, alors maintenant je me sers »;
– « Il avait laissé son vélo dans un coin où y’a plein d’vols, si
c’était pas moi qu’il l’avait pris, ça aurait été quelqu’un d’autre »;
– « J’l-ai pas volé, j’l-ai pris pour rentrer chez moi et j’l-ai laissé devant l’immeuble »;
Et quand ils ont réussi, ce sont les premiers à étaler tapageusement leur richesse…
Alors changeons nos pratiques :
– attachons nos vélos pour ne pas offrir des proies trop faciles aux voleurs ce qui
les encourage à persister dans leur délinquance (quand le vol des vélos
deviendra plus dur que le travail, ils auront intérêt à travailler);
– attachons nos vélos et consacrons ce que nous économiserons ainsi à offrir de
quoi rouler à ceux qui ne peuvent réellement pas se le payer;
– marquons nos vélos pour aider la police à faire tomber les réseaux
de voleurs qui vous exploitent ;
– portons plainte pour que la fréquence du vol ne soit plus niée et minimisée.
– la délation n’est méprisable que quand elle s’attaque à des innocents où à des
infractions à une loi injuste (or le vol est unanimement reconnu comme une
faute par toutes les constitutions et pratiquement toutes les religions, même
par celles qui encouragent à la générosité).
Faire l’autruche ne sert que les délinquants.
Si ces propos vous paraissent excessifs ou incomplets, n’hésitez pas à donner votre avis en
cliquant sur « commentaire », au bas de cet article.
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