A heures fixes des centaines de jeunes entrent ou sortent en flot du lycée. La moitié
d’entre eux se dirigent vers l’ouest vers Damigny et Lancrel. Ils n’ont comme exutoire
que deux trottoirs souvent encombrés de voitures de parents et de riverains.
Balzac et les Alençonnais avec poussettes qui doivent emprunter ce trajet difficile
à contourner. A remarquer qu’aucune ligne de bus ne ceinture la ville pour relier
par exemple le secteur de l’hippodrome au chapeau rouge (il faut passer par Lamagdeleine).
Il faudrait une ligne qui fasse le tour comme les métros 2 et 6 à Paris.
L’état du trottoir de gauche (photo) est le plus scandaleux. C’est pourtant
le passage le plus naturel pour qui veut aller à Balzac :
Si nous ajoutons que les garages à vélo du lycée sont loin du passage naturel
des usagers et entourés de parois opaques qui facilitent la survenue des vols
et des dégradations, on comprend qu’une majorité de scolaires viennent
en bus ou se fassent conduire en voiture par les parents.
Quelle perte de temps, d’argent et d’autonomie !
Depuis trois ans A Bicyclette milite pour une vraie piste cyclable et
piétonne, double sens, à aménager sur la gauche de la photo ci dessous :
La Sente du milieu, à gauche, est le sentier le plus tranquille vers
le collège Balzac et Damigny. Par cette voie on devrait pratiquement
rejoindre l’IUT de Damigy sans rencontrer une voiture.
Cependant, l’interdiction aux véhicules n’est pas respectée, ce qui
dissuade bien des piétons, surtout quand il fait nuit en hiver.
La petite rue Laperrière, à droite, permet de rejoindre
Lancrel à pied ou à vélo en toute sécurité.
Pour être efficace, la piste devrait déboucher sur une traversée du
boulevard en deux temps au niveau du passage piéton visible sur la photo, à
repousser éventuellement de l’autre côté du carrefour. Le dispositif implanté au pied
du Pont de Paris près de la gare peut servir de modèle. Il donne entière
satisfaction, même sans le feu flash. Mais si l’espace disponible s’avérait
insuffisant, un feu tricolore à bouton poussoir accessible aux piétons
et cyclistes serait encore plus indiqué. Dans les faits,
il ne serait rouge que 5 % du temps, quand quelqu’un veut traverser.
Les travaux préconnisés supposent de supprimer
les 7 places de stationnement à gauche.
La sécurité de nos enfants est à ce prix. N’est-elle pas prioritaire ?
Il y a toujours de la place pour se garer à 50 ou 150 m : vers les feux (sur
l’arrière du photographe) ou sur le parking extérieur du lycée Alain
(le lycée dispose aussi d’une grande surface proche du parking à vélos
qui pourrait être réservée aux voitures des internes et du personnel, libérant
encore plus de place sur le stationnement extérieur qui est rarement plein).
Faut-il attendre une catastrophe ?
(article que Orne Hebdo a bien voulu publier le 10-11-09, nous l’en remercions)
Anthony a 12 ans, il est actuellement en fauteuil roulant
parce que certains de ceux qui sont chargés de l’aménagement
de nos ruesn’ont pas cru bon écouter nos alertes.
Lundi 5 octobre, vers 16 h 10, comme des dizaines
de jeunes chaque jour, Anthony a tenté de traverser
le boulevard Mézeray, près du lycée Alain pour s’engager
dans la Sente du Milieu, vers le collège Balzac.
Comme c’est encore fréquent à son âge, il n’a pas su
gérer la traversée d’une voie rapide où il faut regarder
en même temps à droite et à gauche pour pouvoir s’engager.
S’il s’était dirigé vers le lycée Alain, il aurait aussi eu à
traverser plus loin, sans aucune protection, tant le feu
flash est méprisé par les automobilistes pressés.
Combien de temps devra-t-on encore tolérer que nos
enfants risquent leur vie vers une destination où ils
devraient être prioritaires, alors qu’une solution d’aménagement
est exposée sur notre blog depuis novembre 2006. Cela fait
en effet déjà 3ans ans que la construction d’une piste
cyclable entre le lycée et ce carrefour, assortie d’une traversée
du boulevard avec feu rouge à bouton poussoir est en
tête de nos demandes (rappel dans Orne Hebdo du 7 juillet 2009).
Des riverains ont pétitionné, des parents ont changé leurs
enfants de collège et nous, nous continuons de réclamer avec
insistance un aménagement sécurisé ; même si nous agaçons,
à chacune de nos rencontres les représentants des deux
municipalités successives et les responsables des Services
techniques qui eux n’ont pas changé. Honte à ceux qui, dans
ces instances, ont intrigué pour bloquer ce projet qui a pourtant
failli plusieurs fois être validé par les élus et techniciens sérieux.
Nous espérons que les souffrances d’Anthony ne les
troublent pas trop. Au lieu de cela, on vient de créer une
luxueuse piste cyclable le long du parking du théâtre.
Pas un instant nous n’avons été concertés pour cet
investissement aussi coûteux qu’inutile, puisque le large
parking de la Scène Nationale permettait déjà de traverser
sans aucun danger pour aller de Carrefour Market aux
Archives. A-t-on tant d’argent à gaspiller ?
* Pourquoi les gros aménagements sont-ils dessinés
sans tenir compte de l’avis des cyclistes ?
* Pourquoi de telles réalisations viennent-elles gâcher
les avancées positives de ces derniers mois :
bandes cyclables le long des avenues de la République et
de Bretagne, travaux de la sortie du collège Balzac ?
Nous invitons les piétons, cyclistes, collégiens, lycéens et
tous ceux qui aimeraient pouvoir se rendre à leur destination
autrement qu’en voiture, à se rassembler sur le trottoir du
boulevard Mézeray, vendredi 20 novembre,
à 17 h 30, pour rappeler, en cet endroit symbolique, que nous
en avons assez de risquer notre peau dans des endroits
où des aménagements rationnels sont possibles.
Nous ne bloquerons pas et ne dévierons pas la circulation
des voitures en cette occasion puisque nous souhaitons
justement pouvoir les informer par tracts de notre point de vue.
Munissez-vous de gilets et brassards fluo car plus que jamais,
nous aurons besoin d’être vus !
A Bicyclette
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