notre réponse aux voeux exprimés par A. Lambert aux maires du
département (Article du 15 janvier faisant suite au compte rendu du 8
janvier dans le même journal). Merci à cet organe de presse
d’avoir bien voulu publier intégralement notre avis :
« Votre compte-rendu des vœux d’Alain Lambert aux maires
(édition du 8 janvier) évoque des slogans dans lesquels chacun
peut se reconnaître : « une Orne championne pour la qualité de
son environnement… Une Orne qui ne se contente pas de parler
de développement durable… Une Orne propre… Une Orne
qui anticipe et invente le monde de demain ».
Et quels projets sont déclinés juste en dessous ? : deux lignes
sur la liaison SNCF et surtout 17 lignes pour des travaux routiers (photo à l’appui).
Est-ce vraiment cela le développement durable au début de la hausse des carburants ?
Nous aurions aimé lire qu’il allait faire pression sur ses amis du
gouvernement pour une baisse des tarifs des trains. Car plus que
l’inconfort, c’est l’inadaptation des horaires et le prix qui limite
l’accès des 25-59 ans au rail.
Un vrai service de bus rural serait le bienvenu. Il grouperait les
usagers adultes et les scolaires, sur des liaisons bien cadencées,
fiables et bon marché, pour que les ruraux puissent se passer
de leur voiture pour une partie de leurs trajets. Un tel service se
développe dans la Manche (Manéo, 50 km pour 2 €).
Une vraie incitation au covoiturage et des aides aux communes
pour faciliter l’usage du vélo dans les bourgs ou vers les groupes
scolaires complèteraient le dispositif. Avec des routes moins
encombrées par des véhicules ne transportant qu’un seul passager,
les aménagements routiers, très coûteux, seraient moins urgents. »
Gouverner, ce n’est pas répondre aux attentes tapageuses
d’électeurs qui raisonnent avec des schémats du siècle passé,
mêmes si leurs demandes cherchent à résoudre de réelles
difficultés de circulation actuelles. Car les points noirs qu’il est
question de résorber ne sont que provisoires. Et quand on connait
le coût des aménagements routiers, il vaut mieux aider la
population à anticiper les grands changements du siècle qui
commence, atténuer le dérèglement climatique, tenir compte
de la hausse inexorable des coûts énergétiques, répondre au
besoin de cohésion sociale en recréant des lieux de rencontre :
Si les infrastructures sont bien pensées, les points d’attente
des transports en commun, les véhicules de transports eux
mêmes et ceux utilisés en covoiturage sont autant de lieux de
convivialité qui contribuent à atténuer les ravages de l’individualisme ambiant.
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