Enfin une protection pour les cyclistes et piétons au carrefour près du pont de Paris

Depuis avril 2006 A Bicyclette demandait un aménagement du carrefour à l’angle de
la rue Denis Papin et de l’avenue de Quakenbrück (voir article sur ce même blog, avec
photos et plan : « Un feu tricolore à poussoir avenue de Quakenbrück » sous
l’onglet « Nos propositions en centre ville »).

La municipalité avait pourtant déjà été alertée par une pétition de riverains il
  y a une dizaine d’années (cf Orne Hebdo du 7-8-07) .

Il a fallu un accident corporel le 1er août dernier pour qu’elle mette en application
la promesse qui nous avait été faite le 11 décembre 2006 d’agir sur ce point noir.


avant les travaux : un chauffard pouvait doubler sur les zébras

Les travaux en cours, au demeurant modestes, consistent à renforcer le
zébra central par des bordures en béton pour créer un refuge pour les
piétons, leur permettant de traverser l’avenue en deux temps. Il s’y adjoint
un feu flash orange clignotant, du type de celui qui permet de traverser le
boulevard Mézeray devant le Lycée Alain.

Travaux en cours : le refuge central est un progrès considérable. Côté gare, le
bouton poussoir sur le poteau est bien accessible mais, de jour, les effets lumineux ne sont pas
visibles par le piéton qui passe à droite du poteau.

A bicyclette remercie les services de Monsieur Drillon pour ces travaux tant
attendus et qui sont un progrès indéniable. Mais l’association précise qu’elle
a toujours préféré un feu tricolore :

– Un feu flash n’intime pas l’arrêt obligatoire comme un feu rouge et de jour il
est presque invisible. Les parents auront donc toujours peur de laisser leurs
enfants traverser à cet endroit. Ils continueront à les conduire en voiture au lieu
de les laisser circuler seuls (pollution, encombrement, perte de temps au lieu
d’aller travailler plus pour gagner plus !…).
– Côté théâtre, le bouton poussoir est inaccessible aux fauteuils roulants,
poussettes rollers et cyclistes ! Il n’est pas sur le trajet naturel des piétons.
  De jour, les piétons ne voient pas si le dispositif est allumé et ne savent
donc pas s’ils sont « protégés ». Autant dire qu’il ne sera pas utilisé. C’est
un gaspillage d’argent public.
– Un feu rouge (qui n’aurait été rouge que 5 % du temps) aurait suffit  à
décongestionner la sortie de la gare par la rue Denis Papin. A chaque
fois qu’un cycliste ou piéton aurait demandé la priorité, la file de voitures
sortant du Champion en aurait profité pour s’ébranler. Les piétons
(surtout les plus jeunes ou les plus âgés qui n’y voient plus trop)
se seraient repérés grâce à un personnage vert ou rouge. Avec
un feu flash, le signal de priorité est bien moins net. 

Côté théâtre, le poteau  est trop loin de la rue et donc peu visible pour les voitures.
Côté théâtre, le bouton n’est pas sur le passage naturel des piétons. Il est inaccessible aux
fauteuils roulants, poussettes et vélos ! (deux marches et terre meuble). L’effet lumineux n’est pas contrôlable de
jour par ses utilisateurs. Autant dire qu’il a peu de chances d’être utilisé !

Notre proposition n’était pas plus coûteuse. Elle aurait pu être
expérimentée avec des feux de chantier. Les usagers consultés
après l’expérience auraient donné leur avis et les élus auraient
pu faire la synthèse et choisir. Nous aurions été les premiers à
reconnaitre notre éventuelle erreur plutôt que de penser qu’on
aurait pu faire mieux. L’éventuelle modification après travaux sera coûteuse.

Rappelons que ce carrefour est emprunté par de nombreux cyclistes qui
passent par l’allée du théâtre pour éviter la pyramide. Ils seront
encore plus nombreux après cet aménagement, même imparfait.

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