Dans toute la France, il va délimiter les nouvelles « zones de rencontre » :
des secteurs où les voitures devront laisser la priorité aux piétons et cyclistes.
Même hors des passages cloutés, les piétons pourront traverser en
diagonale pourvu de ne pas obstruer intentionnellement le passage.
Les cyclistes pourront remonter les sens interdits
sauf arrêté contraire dûment motivé.
57 sens interdits sur 75 analysés (dans le coeur de ville d’Alençon) nous semblent
pratiquables par les vélos. Nous en publierons prochainement une liste argumentée.
Pour être capables de s’arrêter à tout instant, les voitures
n’auront pas le droit de dépasser 20 km/h.
A Bicyclette pense qu’une majorité de petites rues résidentielles
comprises entre les boulevards ainsi que les petites rues
de Courteille et Perseigne doivent devenir zone de rencontre.
20 km/h dans tout le cœur de ville, comme dans beaucoup de quartiers
de Chambéry depuis 1989, ce serait idéal pour les cyclistes et piétons.
Là bas le nombre annuel d’accidents a chuté de 453 en 1979 à 36 en 2006 !
Mais à Alençon les esprits n’y sont pas prêts et la ville ne sera pas
pionnière en Normandie sur ce projet. Voilà ce qui ressort de la
discussion qui s’est tenue lors de l’assemblée générale
d’A Bicyclette le 11 mars.
Cela n’empêche pas de profiter du décret de juillet 2008 qui
permet de créer ces zones de rencontre dans des secteurs
limités, comme cela se fait dans toutes les villes Belges depuis 4 ans.
Quand les usagers en auront perçu le bien fondé, il sera toujours
temps d’augmenter la surface.
Seraient concernées par les 20 km/h, les petites rues résidentielles
étroites où la circulation est déjà modérée : rue Saint Sulpice, rue
Bonnette… ainsi que certains tronçons de rues animées où les
piétons gagneraient à devenir prioritaires : La rue des Filles notre
Dame, entre le rond point de la Place Foch et l’Hôtel Libert ; la Place
Foch ; les abords de la Poste; le bas de la Place Desmeules et la
Place à l’Avoine ; la Grande rue entre le carrefour aux Etaux et la
jonction avec la rue du Pont Neuf ; un ou deux tronçons de la rue
du Mans à proximité de l’église de Montsort et des commerces ;
la rue qui longe le marché de Courteille (côté commerces);
les petites rues d’accès aux collèges Racine, Balzac et Saint Exupéry…
Nous encourageons les comités de démocratie locale à se saisir
de cette opportunité peu coûteuse pour apaiser la circulation
dans leurs quartiers respectifs. A eux de compléter notre liste.
Ils peuvent compter sur notre appui.
Les rues moyennes seraient limitées à 30 km/h avec
possibilité de remonter les sens interdits pour les vélos.
Dans les deux types de secteurs (20 et 30 km/h), il ne sera plus
indispensable de disposer de 4m de large pour autoriser les vélos
à prendre les sens interdits (4,60 m en cas de ligne de bus,
sur recommandations ancienne du CERTU) .
Les double sens cyclables seront possibles dès 3 m de large quand
la visibilité est bonne (règle appliquée dans plusieurs villes Allemandes et Suisse).
Jusqu’à maintenant, les Services techniques et les élus s’appuyaient
sur les recommandations restrictives du CERTU pour nous refuser des tronçons
de la Grande Rue, de la rue du Jeudi (entre poste et France Télécom)… Ils craignaient
d’être mis en cause pour ces problèmes de largeur en cas d’accident .
D’ici juillet 2010 le décrêt impose à la Mairie de redéfinir le statut
de chaque rue dans les zones 30 existantes, en précisant
quels seront les droits des cyclistes.
Pour plus de détails,vous pouvez cliquer sur le lien suivant :
lien vers des expériences françaises et étrangères,
les zones de rencontre, ça marche !
Sur ce lien, vous trouverez aussi un autre lien démontrant
la faisabilité des « double sens cyclables » (remontée des sens interdits)
même dans des rues étroites.
Contrairement à ce que pourait laisser entendre les articles de
Ouest France du 13 mars et Orne Hebdo du 17 mars, nous ne demandons pas à
remonter l’intégralité du sens interdit de la rue du Jeudi,
seulement le tronçon compris entre la Poste et France Télécom.
L’article de Ouest France précédent relatait la mise en concurence
de la voiture, du vélo et du bus sur un trajet Courteille / Piscine,
vers des lieux ou l’automobiliste ne perd pas de temps à
chercher une place de stationnement.
Ce papier concluait à la victoire de la voiture en
ne tenant compte que du critère de la vitesse :
10 minutes en voiture, 16 à vélo.
Nous nous permettons de préciser que le résultat dépend
beaucoup du trajet emprunté, de l’heure du déplacement
et du coup de pédale du cycliste.
Si l’auteur avait considéré le coût du déplacement, le temps perdu à
travailler pour acheter et entretenir la voiture et le bénéfice pour la santé du
voyageur et des riverains, le résultat aurait été tout autre !
Votre avis nous intéresse. Vous pouvez nous rencontrer lors des opérations
de gravage ou lors de nos conseils d’administration qui sont ouverts à tous.
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