Avenue de la République : premier bilan

A Bicyclette s’était opposé publiquement à la construction des deux ronds points près de l’école Saint François au motif que ces travaux engloutissaient les trois quarts du budget voirie et que les ronds points n’apportaient rien aux cyclistes.
Nous pensons toujours que le trafic automobile et poids lourds devrait passer par l’autoroute. Nous estimons aussi que les investissements doivent préparer la ville à l’ère du pétrole cher (prix du brut multiplié par 3 en 2005, stable en 2006, + 40 % en 2007. A ce rythme, il n’y aura bientôt plus assez de véhicules pour rentabiliser les ronds-points. Les voitures seront forcéments plus petites ou moins nombreuses. Le renforcement de transports en commun vraiment pratiques devrait être la priorité). Pourquoi faire de tels investissements avant de tirer les conclusions de l’étude payée 90 000 € à Altermodal… Et face au réchauffement climatique il faut mettre des actes en face des mots !

Quel bilan maintenant que les travaux sont presque terminés :

En positif :

– les autobilistes ont l’air satisfaits de ne plus attendre aux feux surtout aux heures creuses. Les ronds-points fluidifient  leur circulation.

–  Sur l’ensemble de l’avenue de la République, avec la réduction de trois à deux voies, ce sont les véhicules les plus lents qui impriment leur rythme car il est maintenant difficile de doubler. Les véhicules rapides et les chauffards sont ralentis. La sécurité de tous en est renforcée.

– Les cyclistes apprécient les bandes cyclables et le ralentissement de la circulation .


A ce feu, les cyclistes qui vont tout droit sur leur bande devraient avoir le droit de passer au rouge. Un petit vélo vert lumineux sous le feu rouge serait le bienvenu.

En négatif :

En plus des arguments avancés en introduction ;

– aux heures de pointe, un bouchon continu se forme parfois de la Pyramide à la Sarthe, en barrant le rond point principal. A tel point que les voitures venant de Courteille vers la ville ne peuvent plus passer. Quel que soit l’aménagement, l’excès de véhicules individuels pose toujours problème.

– Les parents et les cyclistes fragiles auraient préféré des vraies pistes cyclables sur des trottoirs élargis. Nous restons toujours à la merci de l’écart d’un poids lourd pourtant non autorisé à traverser la ville !

– Dans Alençon, les bandes cyclables ne sont toujours pas délimitées par de la peinture rugueuse comme nous le demandons depuis deux ans. Nous l’avons encore rappelé à Monsieur Drillon avant ces travaux.


exemple de peinture rendue rugueuse par des gouttes en relief : les automobilistes ne peuvent plus
feindre d’ignorer qu’ils chevauchent la bande. Le marquage présenté sur cette photo est
audible dès 30 km/h ; à 40 km/h on ne peut plus l’ignorer. Il est certainement possible de le rendre
efficace dès 20 km/h en augmentant la taille des gouttes.


– On aurait pu  tracer un petit couloir à travers la future pelouse de droite pour que les cyclistes venant de Courteille ou de l’école  puissent rejoindre le boulevard Lenoir Dufresne sans passer sur la jungle du rond-point.
Rappelons que beaucoup de cyclistes empruntent cette rue prolongée par le passage du théâtre pour éviter la Pyramide. Avec une véritable concertation à chaque étape du projet, ces erreurs auraient pu être évitées.

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